Dialogue et récit : histoires de flux (2)

Combustion résiduelle
Combustion avec incandescence d’un matériau persistant après la disparition des flammes ou, s’il n’y a pas de flammes, après retrait de la source d’allumage. Elle peut être caractérisée par une durée d’incandescence résiduelle.
Interchangeabilité
Aptitude d’une entité à être utilisée sans modification à la place d’une autre pour satisfaire aux mêmes exigences.

Dialogue et récit (3) : le défi

Les deux femmes atterrissent en drone sur la planète effervescente effacée des archives terrestres.
Le ciel étrange et la lune non sphérique ne les effraient pas. Habituées aux hallucinations visuelles, elles considèrent qu’il est plus facile de savoir quelque chose et d’agir en ce sens que de faire en sorte de ne pas savoir.

Mais les deux femmes ignorent encore tout de ce qui les attend. Elles sont en effet tombées dans un univers, ignoré même de l’astronomie (science morte), où l’on ne mesure ni le temps ni la substantialité. Un monde virtuel, dit-on banalement aujourd’hui.
Donc, ni conscience subjective ni conscience objectale. Termes obsolètes, comme le reste. Et encore, tout ça n’est pas bien compliqué. Il suffit de dire que ni l’espace ni le temps n’ont de signification.
Donc, un monde d’identités virtuelles pour ne plus se focaliser que sur les silhouettes. Enfin, les shapes (« avatars » en français).

[…]

Adaptation Studies

 grimaces

L’autopsie clinique du corps, au service de l’art qui veut nous faire peur (c’est lui qui le dit).

Je ne veux rien entendre

femme-cochon Mais en réalité, il est seulement question, au sujet de ce corps, de faire  le récit intérieur, jusqu’à finalement n’en montrer que les restes précieux : dépouille, prisonnière de l’ordre symbolique, et dont on perçoit toute l’obscénité par un simple effet de langage (Le Jardin des délices, 1504).

Voir ceci comme cela (3) : une question de suffisance ?

Admettons, avec ce philosophe, que regarder est difficile (« le concept de la représentation de ce qui est vu, comme de la copie, est très élastique, et avec lui le concept de ce qui est vu »).  Alors il est encore plus difficile de voir une signification…

Donc, on enseigne à l’ignorant ce que c’est conceptuellement qu’un canard. Par ailleurs, on lui enseigne le concept de suffisance. En effet, l’ignorant, en disant qu’il voyait bien cette représentation comme autre chose, entendait-il que le lapin regardant vers la droite avait comme un air suffisant ?

Car, les oreilles à l’horizontale, légèrement écartées, le cou tendu et l’oeil qui vise un point de fuite vers la droite, ce lapin a bien un regard suffisant.

Voir ceci comme cela (1) : un lapin qui regarde vers la droite

Après ces digressions un peu futiles, revenons-en au canard (avec étude sociologique de terrain). Ou plutôt au lapin.

Rappel : Jastrow 

Le canard a ceci de différenciant avec le lapin, outre le fait que  le terme «canard» désigne un très grand nombre d’espèces d’oiseaux ansériformes, qu’il appartient à la famille des Anatidés : les canards proprement dits constituent le genre Anas, qui sont des canards de surface, c’est-à-dire qu’ils ne s’immergent pas ; ils se contentent de barboter, c’est-à-dire qu’ils basculent l’avant-train dans l’eau. 

En comparaison, le lapin, mammifère lagomorphe, possède par rapport au lièvre la caractéristique d’être doté d’oreilles, qui, repliées vers l’avant, ne dépassent pas l’extrémité du museau (visualiser). Par rapport au canard, on peut observer, en guise de remarque prélimimaire, qu’ils se tournent mutuellement (?) le dos.

Déduire de cette première observation que lapin et canard sont antagonistes est une aberration scientifique.